Les cours du brut sont repartis à la hausse, portés par plusieurs facteurs dont les anticipations d'une demande américaine dopée cet été, les soubresauts de l'euro dopant le dollar, ainsi que la réduction volontaire de l'offre par l'OPEP+ malgré des signaux encore mitigés sur la reprise chinoise.
Un regain d'optimisme bienvenu pour l'or noir après une période difficile.
Le prix du pétrole s'établit pour la première fois sur un plus haut de 1 mois
Les cours du brut sont repartis à la hausse sur les marchés mondiaux ! Après un passage à vide, le baril de Brent a grimpé de 2,15% à 84,30 dollars tandis que le WTI, référence américaine, a avancé de 1,90% à 81,10 dollars.
Des niveaux plus vus depuis fin avril, atteignant même un sommet de 6 semaines.
Cette envolée s'explique d'abord par les anticipations d'une demande américaine dopée pendant la très prisée saison estivale de conduite.
Un facteur de soutien bienvenu dans un contexte pourtant encore terni par les signaux économiques chinois.
Si les ventes de détail ont bénéficié d'un coup de boost grâce aux fêtes de fin d'année, la production industrielle a en effet ralenti en mai dans la deuxième économie mondiale.
Un ralentissement préoccupant pour son appétit pétrolier et susceptible de plomber la demande énergétique globale.
Mais ce sont aussi les derniers soubresauts politiques en France qui ont alimenté la hausse des cours.
La progression des partis d'extrême droite aux élections européennes a engendré un renforcement du dollar face à l'euro, renchérissant de fait le prix du baril pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
Un autre élément déterminant réside dans les anticipations d'une baisse prochaine des stocks mondiaux de brut.
Alors que les réserves américaines ont temporairement augmenté la semaine passée, l'OPEP+ maintient son cap d'une réduction volontaire de l'offre.
La Russie et l'Irak ont réaffirmé leur engagement à respecter les quotas décidés.
L'Arabie saoudite, poids lourd du cartel, a même promis d'ajuster sa production en fonction des conditions de marché.
Dans la matinée, les derniers chiffres économiques chinois ont jeté un froid.
En mai, la production industrielle du géant asiatique a marqué le pas, signe d'un ralentissement préoccupant pour l'appétit pétrolier de la deuxième économie mondiale.
Un signal d'autant plus inquiétant que la valeur du dollar est remontée face à l'euro, sur fond d'incertitudes politiques en France après les gains de l'extrême droite aux élections européennes.
Une appréciation du billet vert qui renchérit mécaniquement le coût du baril pour les importateurs réglant dans d'autres devises.
Pourtant, le spectre d'un affaiblissement du dollar a aussi pesé dans la balance, dopant les cours.
Plusieurs statistiques outre-Atlantique ont en effet amoindri les pressions inflationnistes, à l'image des prix de gros repartis à la baisse en mai ou du marché de l'emploi qui donne des signes d'essoufflement.
Autant d'indicateurs confortant l'idée de futures baisses des taux directeurs par la Réserve fédérale.
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