Pour la deuxième fois d'affilée, les prix du pétrole baissent en raison de l'augmentation des réserves de pétrole brut aux États-Unis et des signes indiquant que l'Opep+ ne devrait probablement pas changer sa politique de production lors de sa réunion prévue la semaine prochaine.
Le prix du pétrole baisse suite à la publication initiale de données sur les stocks américains
Depuis ce matin, les marchés pétroliers restent sous pression, principalement en raison de plusieurs facteurs convergents.
D'une part, les chiffres indiquant une diminution de la demande de pétrole brut aux États-Unis, le principal consommateur mondial, ont exercé une influence à la baisse sur les prix.
L'annonce de l'American Petroleum Institute (API) concernant une augmentation inattendue des stocks de brut américains de 9,33 millions de barils, bien au-dessus des prévisions du marché, a contribué à ce sentiment baissier, bien que l'exactitude de ces estimations puisse être moins fiable que celles de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Ces divers éléments ont exercé une pression à la baisse sur les prix du pétrole, mettant ainsi fin à la tendance haussière récente.
Les marchés pétroliers demeurent attentifs aux développements concernant l'offre et la demande, ainsi qu'aux évolutions géopolitiques qui pourraient impacter le marché dans les jours à venir.
D'autre part, les tensions croissantes dans la région de la mer Rouge ont également contribué à la pression sur les prix.
Les attaques présumées des Houthis contre des navires commerciaux, supposés liés à Israël, ainsi que les frappes aériennes américaines de représailles contre des cibles houthies au Yémen, ont intensifié les craintes de perturbations majeures du trafic maritime dans une des routes les plus fréquentées au monde pour le transport de pétrole et de carburant.
En outre, le renforcement du dollar américain par rapport à d'autres devises a exercé une pression supplémentaire sur les prix du pétrole, rendant le brut plus onéreux pour les détenteurs de devises étrangères et alimentant ainsi l'anticipation d'un ralentissement de la demande.
L'indice du dollar américain a grimpé de 0,10% à 104,30, ce qui a limité l'appétit mondial pour le pétrole.
Ces facteurs combinés ont fait chuter les prix du pétrole sur les marchés mondiaux.
À l'heure actuelle, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai affiche une baisse de 0,70 %, s'établissant à 85,60 dollars.
Pendant ce temps, son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison au même mois, recule également de 0,70 %, s'échangeant à 81 dollars.
Dans un contexte où les incertitudes géopolitiques persistent et où les marchés scrutent les évolutions de l'offre et de la demande, la réunion technique du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l'Opep+ le 3 avril sera scrutée avec attention.
Bien que ce comité n'ait pas le pouvoir de décision sur les quotas de production, ses recommandations influencent grandement les décisions prises lors des réunions ministérielles ultérieures.
0 Commentaire