Le cours du pétrole semble en voie de réaliser sa septième hausse hebdomadaire, avec les opérateurs prenant en compte les perspectives de demande émanant de l`OPEP ainsi que les statistiques sur l`inflation américaine, qui ont été inférieures aux attentes.
Dans le même temps, l`économie chinoise, principal importateur, est dans une phase de stagnation.
Le cartel pétrolier a communiqué jeudi sa prévision d`une augmentation de la demande mondiale en pétrole de 2,25 millions de barils par jour d`ici 2024, en comparaison avec les 2,44 millions de barils par jour enregistrés en 2023.
En parallèle, bien que les importations chinoises de pétrole brut aient connu une hausse en juillet sur une base annuelle, les chiffres mensuels ont diminué par rapport aux records atteints en juin, atteignant ainsi leur niveau le plus bas depuis janvier.
Les données de début de semaine ont également mis en lumière le fait que la Chine a connu une déflation pour la première fois en plus de deux ans du côté des consommateurs, tandis que la déflation dans le secteur industriel s`est maintenue pour le dixième mois consécutif.
Malgré ces éléments, l`indice de référence mondial pour les prix du pétrole est en train de connaître sa septième augmentation successive pour la semaine.
Cette tendance est soutenue par la réduction des stocks de carburant aux États-Unis, les préoccupations quant à une reprise économique timide dans plusieurs pays européens, ainsi que l`escalade du conflit militaire entre la Russie et l`Ukraine.
Le baril de Brent se replie de 0,20 % à 86,30 dollars, après avoir atteint son plus haut depuis janvier lors de la séance précédente.
De son côté, le pétrole brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède également 0,20 % pour se situer à 82,70 dollars, après avoir atteint son pic annuel lors de la session précédente.
La production de l`Opep en baisse en juillet
La production de pétrole brut des 13 pays membres de l`Opep a enregistré un déclin de 836 000 barils par jour en juillet, une réduction anticipée étant donné que l`Arabie saoudite a mis en place des coupes substantielles pour soutenir les prix.
Ces données proviennent du dernier rapport mensuel de l`Opep publié jeudi.
Le mois dernier, la production pétrolière des 13 pays membres de l`Opep, dont l`Arabie saoudite qui joue un rôle prédominant, a diminué de 836 000 barils par jour, pour atteindre une moyenne de 27,31 millions de barils par jour, d`après les sources indirectes citées dans le rapport mensuel de l`Opep.
Cette diminution est en grande partie due à l`Arabie saoudite, oû¹ la baisse de production en juillet est estimée à 968 000 barils par jour, un recul significatif que seules les hausses de production de certains pays, comme l`Angola et l`Irak, ont partiellement compensé.
Neuf membres de l`alliance Opep (composée des 13 pays membres et de 9 États alliés), y compris Riyad et Moscou, ont volontairement réduit leur production depuis mai, contribuant à hauteur de 1,6 million de barils par jour (mb/j) à cette réduction globale.
Cette mesure vise à maintenir les prix à un niveau élevé.
Pour l`année 2024, l`organisation prévoit également qu`une solide croissance économique mondiale, accompagnée d`une amélioration continue en Chine, devrait stimuler la demande de pétrole.
L`Opep anticipe une augmentation de la demande de 2,2 mb/j, portant ainsi la demande mondiale de pétrole brut à une moyenne de 104,3 mb/j.
Pétrole : Ce qu`il faut retenir sur les marchés ce matin
Le prix du pétrole s`apprête à enregistrer sa septième hausse hebdomadaire, porté par les anticipations de demande de l`OPEP et les données américaines d`inflation, qui ont déà§u les attentes.
Malgré cela, l`économie chinoise stagne, ce qui impacte son rôle d`importateur clé.
L`OPEP a annoncé prévoir une augmentation de la demande mondiale en pétrole de 2,25 millions de barils par jour d`ici 2024, comparativement à 2,44 millions en 2023.
Toutefois, les importations de pétrole brut chinoises ont augmenté annuellement en juillet, mais ont reculé mensuellement par rapport aux sommets de juin, atteignant leur plus bas niveau depuis janvier.
Des indicateurs récents montrent que la Chine a connu une déflation chez les consommateurs pour la première fois en plus de deux ans, et la déflation perdure dans le secteur manufacturier depuis dix mois.
Malgré ces éléments, l`indice mondial de référence des prix du pétrole enregistre sa septième augmentation consécutive cette semaine.
Cette tendance est stimulée par la baisse des réserves de carburant aux États-Unis, les inquiétudes entourant la reprise économique modérée dans divers pays européens, ainsi que l`escalade du conflit militaire entre la Russie et l`Ukraine.
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