Pétrole : Les prix du pétrole repartaient à la baisse lundi en cours d'échanges européens, après avoir nettement rebondi en fin de semaine dernière sur fond d'achats à bon compte et de l'annonce d'une vague de froid en Amérique du Nord.
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 31,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 84 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance perdait 94 cents à 31,25 dollars.
Les cours du Brent et du WTI s'affichaient à nouveau dans le rouge ce lundi, après un spectaculaire rebond jeudi et vendredi qui leur avait permis de repasser au-dessus du seuil des 30 dollars le baril.
Plusieurs facteurs avaient contribué à cette envolée des cours, qui s'échangeaient la semaine dernière à proximité de leurs plus bas en plus de douze ans: des achats à bon compte d'investisseurs ayant parié sur la baisse des prix, mais aussi le retour de la confiance sur les marchés financiers à la faveur du discours du président de la banque centrale (BCE) Mario Draghi faisant espérer de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
La chute du prix du pétrole constitue une aubaine pour les consommateurs mais pénalise les pays producteurs et complique le travail de la BCE en Europe pour atteindre son objectif de 2% d'inflation.
Le pétrole a ouvert en baisse lundi à New York, le marché se refroidissant après un bond de près de 10% à l'issue de la précédente séance, dans un contexte toujours plombé par le niveau élevé de la production mondiale.
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars perdait 1,28 dollar à 30,91 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché se cherche une direction après un bond de plus de 2,5 dollar le baril vendredi, qui avait lui-même suivi plusieurs semaines de chute jusqu'à ses plus bas niveaux depuis 2003.
'Le bond de vendredi était avant tout dû à des mouvements spéculatifs, sans vrai changement de la situation réelle du marché', a reconnu John Kilduff, d'Again Capital.
'On est encore loin de seulement équilibrer l'offre et la demande.
La bourse de Paris débute la semaine en baisse.
Après son fort rebond en fin de semaine dernière, l'or noir repart en arrière.
Le secteur bancaire et les pétrolières souffrent particulièrement.
L'effondrement du prix du pétrole a ravi les consommateurs européens et américains, donnant un sérieux coup de pouce à une reprise encore fragile après la crise de 2008, mais les cours du brut menacent désormais l'économie mondiale, même en cas de rebond.
'Nous sommes aujourd'hui dans une situation telle que ça ne peut être que des mauvaises nouvelles à court terme', a prévenu Jean-Michel Six, le chef économiste de l'agence de notation Standard'Poor's pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique.
Ce pessimisme tranche avec la satisfaction des consommateurs.
Avec la baisse des prix à la pompe et du chauffage, le citoyen européen ou américain a gagné du pouvoir d'achat au fur et à mesure que le cours du baril dégringolait, dégageant ainsi des revenus pour sa propre consommation, avec un impact non négligeable sur la croissance.
En Allemagne, par exemple, 'sur une croissance qui tourne autour de 1,5% en 2015, il y a, à peu près, quatre dixièmes qui sont dus au prix du pétrole.
Les prix du pétrole s'enfonçaient dans le rouge lundi en fin d'échanges européens, annulant quasiment la totalité des gains enregistrés vendredi, dans un marché rattrapé par le déséquilibre persistant entre une offre excédentaire et une demande montrant des signes d'essoufflement.
Vers 17H05 GMT (18H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 30,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,34 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance perdait 1,54 dollar à 30,65 dollars.
'Le prix du pétrole a fortement chuté au début des échanges européens, abandonnant environ un tiers des gains réalisés la semaine dernière après qu'il a touché de nouveaux plus bas pluri-annuels', relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les cours du pétrole sont nettement retombés lundi, sans pour autant effacer totalement leur rebond massif de la précédente séance, dans un marché qui subissait le coup de nouveaux éléments sur l'excès d'offre et une demande mondiale incertaine.
Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé lundi son intention de maintenir ses investissements en dépit de l'effondrement des cours du brut, tout en réduisant substantiellement les coûts.
Baltic Dry Index : Les prix des transports de matières premières sèches ont encore creusé leurs pertes la semaine dernière, signant de nouveaux plus bas historiques en raison d'une offre surpassant toujours la demande, tandis que les taux des pétroliers ont également décliné.
indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.
) a en effet fini vendredi à 354 points, soit un nouveau plus bas depuis la première publication de l'indice en janvier 1985, contre 373 points une semaine auparavant.
Le rebond enregistré par les taux des navires 'Capesize', forcés par leur taille imposante à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, n'a ainsi pas suffi à compenser le fort déclin des prix sur le segment des navires 'Panamax'.
Selon Marc Pauchet, analyste chez Braemar ACM, les taux des Capesize sont restés stables quasiment toute la semaine et ne doivent leur légère reprise à partir de mercredi qu'à la hausse des prix du carburant, qui a été répercutée sur les cours.
acier : La Chine veut réduire sa capacité de production de 100 à 150 millions de tonnes.
Mais reste vague sur les modalités du plan.
Les Européens sont sceptiques.
Après cinq années de hausse, la production mondiale d'acier brut a baissé en 2015, de 2,8% à 1,62 milliard de tonnes, la part de la Chine augmentant légèrement à 49,5% du total, selon les chiffres de la Fédération mondiale de l'acier (WSA) publiés lundi.
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