Pétrole : Une croissance mondiale qui menace de dérailler, des inquiétudes sur la Chine, le pétrole au plus bas, la crise syrienne et ses répercussions ont dominé le premier jour du forum de Davos mercredi.
Nouvelle tempête sur les places financières mondiales ce mercredi.
L'avertissement du FMI sur les risques de déraillement de la croissance mondiale,….
Le Soudan du Sud, qui tire l'essentiel de ses recettes du pétrole, produit désormais son brut à perte, en raison de la chute des prix mondiaux et d'une redevance fixe d'utilisation des oléoducs soudanais indispensables à son exportation, ont indiqué vendredi des analystes.
Le Soudan du Sud vend actuellement son pétrole environ 20$ le baril, sous le cours mondial du Brent (28$ mercredi) en raison d'une moindre qualité, a expliqué Emma Vickers de Global Witness, ONG de lutte contre la corruption liée aux ressources naturelles.
Mais le pays verse à Khartoum une redevance fixe de 24 dollars pour chaque baril transitant dans les oléoducs soudanais vers Port-Soudan sur la rive de la mer Rouge.
En proclamant son indépendance le 9 juillet 2011, après des décennies de conflit avec Khartoum, le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves pétrolières du Soudan pré-sécession, mais, enclavé, continue de dépendre des infrastructures soudanaises pour l'exporter.
Selon Eye Radio, station privée basée le gouvernement sud-soudanais a écrit à Khartoum pour demander à renégocier le montant des redevances.
Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mercredi à à New York, sous la pression à la fois de la confirmation des excédents mondiaux et de la défiance généralisée des investisseurs du monde pour les actifs jugés risqués.
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 67 cents à 27,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), toujours au plus bas depuis septembre 2003.
'Le marché souffre à la fois de considérations qui sont propres au brut, avec le rapport de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) disant qu'on se noie dans l'offre et les inquiétudes pour la croissance mondiale, et du manque d'appétit pour le risque des marchés (financiers) au sens large', illustré par la déconfiture des bourses, a expliqué Matt Smith, chez Clipper Data.
'C'est une histoire familière' qui semble se répéter de jour en jour, a-t-il souligné, et qui semble chaque fois trouver de nouveaux arguments.
En début de semaine c'était la levée des sanctions occidentales visant l'Iran qui a concrétisé la perspective d'un afflux de pétrole supplémentaire sur le marché.
Les cours du pétrole poursuivaient leur inexorable déclin mercredi en fin d'échanges européens, le pétrole échangé à New York ayant enfoncé un nouveau plancher à 27 dollars, alors que plusieurs récents rapports ont nourri le pessimisme du marché.
Vers 17H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 27,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,42 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 1,96 dollar à 26,50 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, qui étaient orientés à la baisse depuis le début de la séance, ont creusé leurs pertes à l'ouverture des marchés américains, signant de nouveaux plus bas en plus de douze ans alors que rien ne laisse entrevoir à court terme d'amélioration sur le front de l'offre, en situation de surabondance chronique.
'Les craintes actuelles entourant la surabondance extrême d'offre pétrolière sur les marchés mondiaux ont largement encouragé les investisseurs pariant sur la baisse des cours, les opérateurs ayant impitoyablement attaqué le WTI', relevait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
La baisse continue du prix du baril de pétrole, qui a atteint son plus bas niveau depuis 12 ans, n'est pas sans conséquences sur les prix des.
Les bénéfices du géant pétrolier Shell ont fondu l'an dernier, l'obligeant à prendre des mesures drastiques face à la chute continue des cours du brut au moment où il s'apprête à absorber BG Group.
A l'instar des autres places européennes, la bourse de Paris accuse sa plus forte baisse de ce début d'année, plombée par la chute du brut sur fond de craintes sur l'économie mondiale.
Les investissements pétroliers devraient à nouveau baisser en 2016, après d'importantes réductions déjà opérées l'an dernier, du jamais-vu dans le secteur, a indiqué mercredi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.
'Nous observons une pression à la baisse sur les prix du pétrole et il semble que cette pression à la baisse continuera à s'exercer en 2016', a déclaré Fatih Birol lors d'un débat sur l'énergie organisé dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.
Les cours de l'or noir ont fondu de trois quarts depuis mi-2014 et évoluent actuellement sous la barre des 30 dollars le baril en raison d'une offre surabondante face à une demande manquant de vigueur, pénalisée notamment par le ralentissement économique de la Chine.
'Ce qui m'inquiète le plus, c'est que les investissements dans de nouveaux projets pétroliers ont été réduits de 20% l'an dernier par rapport à 2014.
C'est la baisse la plus forte dans l'histoire du pétrole', a-t-il poursuivi.
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