Pétrole : Les prix du pétrole continuaient sur leur lancée haussière vendredi en cours d'échanges européens, après un net rebond enregistré la veille sur fond de reprise des bourses et d'achats techniques alors que le brut a perdu près de 30% depuis le début de l'année.
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 30,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,61 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance prenait 1,35 dollar à 30,88 dollars.
'Les prix du pétrole ont connu un rebond impressionnant qui a ramené à la fois le Brent et le WTI au-dessus des 30 dollars le baril', un seuil plancher en dessous duquel les deux contrats s'étaient installés depuis une semaine, notait Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets.
Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, estimait cependant qu'il n'y avait pas eu de réel catalyseur dans les fondamentaux de l'offre et de la demande permettant d'expliquer ce rebond.
Les cours du pétrole ont ouvert en nette hausse vendredi à New York dans un climat marqué par un recul de la peur qui avait fait dégringoler les marchés financiers, en dépit de données toujours moroses sur les déséquilibres du marché.
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars gagnait 1,69 dollar à 31,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
'Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois que nous voyons un retour de la confiance', s'est réjoui Phil Flynn, chez price futures Group.
Avec la reprise des bourses, elles-mêmes entraînées jeudi par un discours volontariste du président de la banque centrale européenne, Mario Draghi, on voit que 'les esprits se calment et on peut envisager le marché plus logiquement', a ajouté M.
Flynn.
La Banque du Canada a confirmé cette semaine ce que tout le monde constate : le prix du brut a chuté d’environ 75 % depuis son sommet, en 2014, mais le prix de l'essence à la pompe n’a pas suivi la tendance.
Pourquoi.
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 31,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,28 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance prenait 2,08 dollars à 31,61 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après avoir perdu depuis le début de l'année environ 30% de leur valeur, ont amorcé une reprise jeudi après la publication des derniers chiffres sur les réserves américaines de brut, qui ont montré un fort déclin des stocks de produits distillés (-1 million de barils).
Selon Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, c'est 'une conjonction de facteurs qui explique cette forte remontée: le rebond technique inévitable' après la forte chute subie par les cours depuis début janvier, 'l'effet d'entraînement sur les autres marchés provoqué par le rebond des indices dans la foulée de Mario Draghi', le président de la banque centrale européenne et 'l'éventuelle levée des sanctions contre la Russie'.
Les cours du pétrole ont gagné jusqu'à 10% vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, l'une des plus fortes hausses jamais enregistrées, l'arrivée d'une vague de froid aux Etats-Unis, qui dope la demande de produits raffinés, ayant obligé certains investisseurs à solder dans l'urgence des positions à découvert.
L'arrivée d'une importante tempête de neige sur la côte Est américaine s'est traduite par une hausse de plus de 10% du prix du fioul domestique, qui s'est transmise à celui du pétrole brut.
Le contrat mars sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 2,66 dollars, soit 9,01%, à 32,19 dollars le baril.
Le Brent, lui, a pris 2,93 dollars ( 10%) à 32,18 dollars.
Il s'agit de sa plus forte hausse en une séance depuis la fin août.
Les cours du pétrole se sont envolés vendredi à New York, toujours portés par l'optimisme revenu à la bourse, ainsi que par un regain d'intérêt pour le fioul de chauffage dû à une vague de froid en Europe et en Amérique du Nord.
Le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars a gagné 2,66 dollars à 32,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une progression de 9,01% pour la journée et 13,54% en deux séances.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a gagné 2,93 dollars à 32,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), soit des progressions de respectivement 10,02% et 15,42% sur un et deux jours.
'Nous assistons à une remontée importante des cours, due aux commentaires (du président de la banque centrale européenne Mario) Draghi (jeudi) et à l'attente de nouvelles mesures de relance économique', censées pousser la demande, a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates.
'Il se peut qu'on ne soit pas totalement sortis d'affaire mais je crois que nous voyons un retour de la confiance', s'est réjoui Phil Flynn, chez price futures Group.
Les prix du pétrole ont remonté au-dessus de 31 $ vendredi midi après avoir touché, en début de semaine, un plancher jamais vu depuis 2003.
Métaux précieux : Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) se sont stabilisés cette semaine, après avoir enregistré la semaine précédente de nouveaux plus bas, mais restaient toutefois soumis aux inquiétudes grandissantes entourant la demande chinoise.
Les métaux industriels ont profité en début de semaine de la reprise des bourses chinoises, les investisseurs pariant sur de nouvelles mesures de relance de la part de Pékin après l'annonce d'un vif ralentissement de la croissance chinoise en 2015, au plus bas depuis un quart de siècle.
Selon les analystes de Triland Metals, si les prix des métaux ont bien réagi à ces données pourtant décevantes sur le produit intérieur brut (PIB) chinois, qui dont la croissance a ralenti à 6,9% en 2015, c'est que les investisseurs étaient soulagés qu'elles soient en ligne avec leurs attentes.
Ces chiffres 'n'ont pas apporté de bonnes nouvelles mais au moins ils n'ont pas suscité de craintes fraîches', faisant au contraire espérer davantage de mesures de soutien à l'économie de la part des autorités chinoises, ont-ils noté.
A partir de mercredi toutefois, les prix des métaux industriels sont repartis en légère baisse, de nouveau fragilisés par la forte chute des bourses chinoises, dans un marché hanté par l'assombrissement de la conjoncture de la deuxième économie mondiale et plombé par la dégringolade des cours du brut.
L'or a légèrement progressé cette semaine, profitant à nouveau d'un contexte général d'aversion au risque sur les marchés financiers, ce qui a encouragé les investisseurs à se tourner vers des valeurs considérées comme plus sûres.
'L'or continue d'être à la hauteur de sa réputation de valeur refuge dans l'environnement de marché actuel', ont relevé les analystes de Commerzbank.
Selon ces derniers en effet, la faiblesse dont ont à nouveau fait preuve les marchés boursiers asiatiques cette semaine, ainsi que la forte chute des cours du pétrole, tombés à de nouveaux plus bas en plus de douze ans, ont créé une incertitude considérable parmi les acteurs du marché.
En outre, la publication mardi des nouvelles projections trimestrielles du Fonds monétaire international (FMI) n'ont rien fait pour rassurer les investisseurs, l'institution ayant abaissé ses prévisions de croissance pour 2016 et 2017 et lancé une mise en garde face au ralentissement chinois et à la méforme persistante des autres pays émergents.
L'or a donc bénéficié de ce contexte général d'aversion au risque, d'autant que le dollar restait de son côté lesté par la diminution des attentes sur les prochains resserrements monétaires de la réserve fédérale américaine (Fed).
Alimentaires : Le cacao a été un temps soutenu cette semaine par des chiffres encourageants sur la demande en Europe tandis que le café a poursuivi son déclin en raison d'une récolte brésilienne attendue en forte hausse et que le sucre s'est maintenu grâce aux prévisions de déficit de l'offre.
Le cacao a bénéficié en début de semaine des bons chiffres sur le concassage en Europe, indicateur de la demande, avant de toutefois repartir à la baisse alors que l'offre de fèves brunes devrait être excédentaire lors de la saison 2016/2017.
'Les nouvelles données trimestrielles sur le concassage en Europe ont été positives et plus élevées qu'attendu.
Le concassage a augmenté de 6% (au quatrième trimestre 2015) sur un an, montrant une reprise de la demande', a relevé Jack Scoville, analyste chez price futures Group.
Selon les données de l'Association européenne du cacao (ECA), le concassage de fèves de cacao a augmenté de 1,7% en Europe sur l'ensemble de l'année 2015 par rapport à l'année précédente, et ce 'malgré le niveau élevé des prix après que ceux-ci se sont envolés de 60% pour atteindre plus de 2.
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