La panique continue de sévir sur les marchés pétroliers qui s'angoissent des conséquences de la pandémie de coronavirus sur la demande mondiale et de la saturation des capacités de stockage qui en découle.
Malgré la hausse de ce matin avec un contrat de juin pour le brut WTI qui a progressé fortement pendant les premières heures de négociation en Asie, les prix repartent à la baisse et restent à des niveaux jamais vus depuis décembre 1998.
En effet, le contrat juin continue mercredi de perdre du terrain, en dessous de 12 dollars de baril, tandis que l'autre contrat à terme de référence, sur le Brent de mer de Nord de même échéance, cède plus de 9% pour descendre sous 18 dollars le baril.
Des données récentes ont montré que le centre de stockage de Cushing, en Oklahoma, qui est le principal point de livraison de pétrole aux Etats-Unis, était rempli à 70 % seulement à la mi-avril.
Pendant ce temps, le président Trump a déclaré que son administration travaillait sur un plan visant à mettre à disposition des fonds pour aider l'industrie pétrolière.
La chute des prix du pétrole pourrait avoir des répercussions durables
La chute historique des prix du pétrole souligne les pressions continues sur les cours du pétrole, certains redoutant des répercussions durables comme l'indique un analyste de chez Saxo Bank.
"L'effondrement du contrat à terme de juin fait craindre des répercussions massives au niveau de l'emploi aux Etats-Unis et fait ressurgir le risque de faillites dans le secteur pétrolier et le risque souverain avec la mise en difficulté des pays exportateurs de pétrole", explique ainsi Christopher Dembik, responsable de l'analyse macroéconomique chez Saxo Bank.
"Pour beaucoup d'investisseurs, ce qui se passe sur le marché pétrolier est le signal que l'économie mondiale risque d'être à l'arrêt pendant plusieurs mois et certainement beaucoup plus longtemps qu'anticipé initialement", ajoute-t-il.
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