Pétrole : Le marché pétrolier, plombé par une offre excédentaire, va commencer à se rééquilibrer à partir de 2017 avec une remontée progressive des prix qui pourraient toutefois s'envoler à moyen terme faute d'investissements suffisants pour renouveler la production, a estimé lundi l'Agence internationale de l'énergie.
Les prix du pétrole montaient un peu lundi en cours d'échanges européens, quelque peu aidés par la baisse annoncée vendredi du nombre de puits de forages américains mais restaient sous la pression de la surabondance persistante de l'offre.
Vers 12H30 GMT (13H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,33 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 1,06 dollar à 30,70 dollars.
Les cours profitaient lundi d'un certain tassement des inquiétudes liées à la surabondance d'offre d'or noir après l'annonce vendredi après la fin des échanges en Europe d'une baisse du nombre de puits de forage en activité la semaine dernière, observaient les analystes de Commerzbank.
Mais 'la volatilité reste élevée sur le marché du pétrole: les cours ont baissé de près de 4% vendredi, le Brent terminant la semaine d'échanges en baisse et le WTI en très faible hausse', poursuivaient les experts.
Plombé par une offre excédentaire, le marché pétrolier va commencer à se rééquilibrer à partir de 2017 mais les importants surplus continueront à alimenter la planète et empêcheront les prix de remonter significativement à court terme, a estimé lundi l'Agence internationale de l'énergie.
'Ce n'est qu'en 2017 que nous observerons enfin un alignement de l'offre et de la demande, mais les stocks énormes accumulés freineront le rythme du redressement des prix', a indiqué l'AIE dans son rapport sur le marché du pétrole à moyen terme, reconnaissant toutefois que faire des prévisions à cinq ans constituait 'une tâche d'une énorme complexité'.
La production devrait augmenter de 4,1 millions de barils par jour (mbj) entre 2015 et 2021, principalement grâce à l'Iran et aux Etats-Unis, mais elle marquerait tout de même un fort ralentissement après la hausse de 11 mbj enregistrée entre 2009 et 2015, pénalisée par la chute des investissements dans de nouveaux projets face à la faiblesse actuelle des cours.
Ces derniers ont fondu d'environ 70% depuis mi-2014 et évoluent actuellement autour des 30 dollars le baril en raison justement de cette offre surabondante, alimentée par la guerre des parts de marché entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et les Etats-Unis.
L'espoir d'une limitation de la production n'avait apporté qu'une brève embellie sur le front des prix la semaine dernière, après l'annonce par l'Arabie saoudite et la Russie, les deux principaux producteurs de brut au monde, qu'ils étaient prêts à geler leur production à ses niveaux de janvier si les autres grands producteurs faisaient de même.
Dans son rapport sur les perspectives à moyen terme, l’AIE estime que l’excédent de production de brut ne se résorbera pas avant l’an prochain.
Il faudra ensuite absorber les stocks avant de voir les cours remonter.
Les cours du pétrole ont ouvert en nette hausse lundi à New York après que l'Agence internationale de l'énergie a annoncé tabler sur une réduction de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis cette année et la prochaine.
Vers 14H00 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars, dont c'était le dernier jour de cotation, gagnait 1,81 dollar à 31,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
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