Le Fonds monétaire international a revu la croissance économique de la France en rabaissant son estimation de 0,2% par rapport à ses prévisions de janvier, pour la ramener à 1,3%.
Selon sa directrice générale, Christine Lagarde, cela s'explique en partie par la mobilisation des "gilets jaunes" et la colère sociale dans le pays : "C'est un facteur qui a pesé sur un certain nombre d'éléments".
Elle souligne néanmoins que "de toute façon, on a beaucoup moins réduit la perspective de croissance pour la France qu'on ne l'a fait notamment pour l'Allemagne".
En effet, l'Allemagne est, avec l'Italie, le pays le plus touché de la zone euro (-0,5%) par cette revue en baisse des prévisions du FMI.
En France, cette limitation s'explique notamment par les mesures mises en place par Emmanuel Macron et son gouvernement : "Il y a un certain nombre de réformes qui ont été mises en oeuvre, qui ont amélioré la compétitivité française, on le voit très clairement quand on regarde le volume des investissements directs étrangers dans les différents pays du monde, on s'aperçoit que la France est actuellement en mesure de plutôt bien attirer les investisseurs étrangers".
Le gouvernement doit poursuivre ses réformes Le chef de l'État doit selon elle, poursuivre ses réformes "pour que la France soit plus compétitive, plus productive, plus moderne, qu'elle dispose de plus de moyens pour soutenir à la fois la croissance, stabiliser voire réduire sa dette et faire les politiques sociales envisagées pour ramener le maximum de gens vers l'emploi.
"Si on baisse les recettes, on doit baisser impérativement les dépenses", ajoute-t-elle en affirmant que "la France a une dette sur PIB de 99%, c'est largement suffisant, il n'est pas question d'augmenter cette dette".
Enfin, Christine Lagarde a exprimé son avis concernant le grand débat, mis en place après les nombreuses contestations du mouvement des "gilets jaunes" : "Ça a été l'expression de nombreuses frustrations, maintenant il va falloir arriver à trouver des solutions qui soient respectueuses des équilibres financiers.
Parce qu'on ne peut pas baisser les recettes sans baisser les dépenses.
".
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