Le titre Air-France KLM affiche une très forte chute de près de 12% ce mercredi, après avoir rejoint un sommet de un an hier, après l'annonce hier soir par le gouvernement néerlandais de son intention d'entrer au capital du groupe.
Cette décision est en effet susceptible de raviver les tensions entre la branche française et la branche néerlandaise du groupe.
"L'objectif est d'obtenir à terme une position équivalente à celle de l'Etat français", qui détient actuellement une participation de 14,3% dans le groupe, selon le ministre des finances néerlandais, précisant que cela constitue "une étape décisive pour la protection des intérêts néerlandais".
Il a par ailleurs précisé que le gouvernement était inquiet du fait que les décisions sur la stratégie de KLM soient prises fréquemment au niveau de la société holding d'Air France-KLM (PA:AIRF) basée à Paris, sous entendant une possible influence du gouvernement français.
Bruno Le Maire, le ministre des finances français, qui n'avait pas préalablement été mis au courant des intentions de La Haye, a déclaré : "Je prends acte de cette prise de participation du gouvernement néerlandais, qui s'est faite sans information du conseil d'administration ni du gouvernement français".
Il a par ailleurs estimé qu'il « est essentiel de respecter les principes de bonne gouvernance et qu'Air France-KLM soit géré dans l'esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale ».
Le marché semble donc sanctionner la prise de participation du gouvernement néerlandais ce matin face à l'incertitude que cette décision suscite en ce qui concerne de possibles conflits d'intérêt entre les gouvernements français et néerlandais, qui pourraient influencer la vie de la société, possiblement au détriment de l'intérêt des investisseurs.
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