Les marchés européens ont connu une journée difficile mardi, clôturant en baisse et annulant les gains réalisés précédemment, les opérateurs se concentrant sur les résultats trimestriels et les données économiques.
Bien que l'enquête GfK ait montré une reprise du sentiment des consommateurs en novembre, les attentes économiques à long terme pour l'Allemagne ont chuté pour le troisième mois consécutif.
Aux États-Unis, la confiance des consommateurs a surpris en étant bien plus élevée que prévu en octobre.
La semaine s'annonce chargée avec la publication de résultats d'entreprises (BNP Paribas, Apple, Meta) et de statistiques économiques (PIB, chômage américain).
Par ailleurs, VusionGroup a subi des pertes en raison de revenus trimestriels décevants.
Le CAC 40 termine dans le rouge, pénalisé par la hausse de l'obligataire
A la clôture, le CAC 40 a perdu 0,6 %, clôturant à 7 511 points, le DAX a légèrement baissé de 0,2 %, le Stoxx 50 a enregistré une baisse de 0,4 %, tandis que le Stoxx 600 a chuté de 0,6 %.
Cette tendance à la baisse a été largement influencée par la hausse de l'obligataire et la performance des différents secteurs, la majorité d'entre eux terminant dans le rouge.
Les investisseurs se sont concentrés sur une nouvelle augmentation des rendements obligataires aux États-Unis, le taux à dix ans atteignant 4,3 %, soit +5 points et le taux à trente ans culminant à près de 4,60%.
En Europe, la situation est similaire, avec le Bund en hausse à 2,33 %, les OAT françaises à 3,07 %, soit +6,5 points et les BTP italiens à 3,55 %, soit +6 points.
Toutefois, les valeurs bancaires et minières ont cependant affiché de légères hausses, mais cela n'a pas suffi à compenser les pertes globales.
Du côté des valeurs, les actions de Novartis ont particulièrement attiré l'attention, chutant de 2,6 % malgré une révision à la hausse de ses prévisions pour l'année, grâce à une augmentation des ventes au troisième trimestre.
De son côté, BP a subi une forte baisse de près de 5 % après avoir publié ses résultats trimestriels les plus faibles depuis près de quatre ans, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
Banco Santander a également déçu, perdant près de 2,8 % suite à des résultats jugés insatisfaisants.
Lufthansa a connu une chute similaire de 5 % après l'annonce d'une baisse de ses bénéfices.
À l'inverse, certaines entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu.
HSBC a vu ses actions grimper de 3,7 % après avoir dépassé les attentes en matière de bénéfices et annoncé un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars.
HSBC a annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu, avec un bénéfice imposable en hausse de 9,8 % à 8,476 milliards de dollars.
L'action a grimpé de 3,12 % à 713,70 pence, soutenue par un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars.
Adidas a également enregistré une performance positive, avec une hausse de 3,3 % de ses actions, soutenue par une augmentation impressionnante de 71 % de son bénéfice net au troisième trimestre, en grande partie grâce à une forte demande en Chine.
Par ailleurs, une enquête de GfK a révélé une amélioration du sentiment des consommateurs en Allemagne, ce qui pourrait apporter un certain optimisme à l'approche du mois de novembre.
En France, les investisseurs ont adopté une attitude prudente avant la publication de données économiques cruciales aux États-Unis et en Europe, notamment les rapports sur le PIB qui pourraient influencer les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne.
Les valeurs du luxe ont été particulièrement touchées, avec des pertes allant de 1,1 % à 1,5 % pour des entreprises comme L'Oréal, Essilor et Kering.
Les poids lourds industriels tels que Schneider Electric, Stellantis et Legrand ont également sous-performé, enregistrant des baisses comprises entre 1,7 % et 2,4 %.
VusionGroup a chuté de 3,78 % à 145,00 euros en raison de revenus trimestriels inférieurs aux attentes, notamment à cause d'une faiblesse en Europe et d'un chiffre d'affaires VAS en baisse de 25 % par rapport au consensus.
L'entreprise a réduit ses prévisions de revenus pour 2024.
En revanche, Dassault Systèmes a été l'une des rares entreprises à se démarquer, grimpant de 1,7 % après qu'AlphaValue/Baader Europe a relevé son statut à « acheter » et augmenté son objectif de prix.
Fountaine Pajot a gagné 1 % à 101,50 euros, avec un chiffre d'affaires annuel en hausse de 26,9 % à 351,3 millions d'euros, soutenu par une croissance des volumes et des prix.
Le groupe continue de se développer à l'international, avec 90 % de ses ventes à l'export.
Du côté allemand, Volkswagen a subi la perte la plus importante, avec une chute de plus de 3 %, suivi par Fresenius Medical Care (-2,4 %), Bayer (-2,1 %) et Merck (-2 %).
Cependant, Adidas a continué de briller, enregistrant une hausse de 3,3 % après avoir annoncé une augmentation substantielle de son bénéfice net pour le troisième trimestre, soutenue par une forte croissance des ventes en Chine.
Du côté des indicateurs, les chiffres macroéconomiques publiés aujourd'hui aux États-Unis montrent plusieurs tendances significatives.
Tout d'abord, le déficit de la balance commerciale a atteint 108,23 milliards de dollars en septembre, bien au-delà du consensus de 95,90 milliards, après un déficit de 94,22 milliards en août.
En ce qui concerne le marché immobilier, l'indice S&P Case-Shiller des prix dans les 20 plus grandes agglomérations a enregistré une hausse de 5,2 % en août par rapport à l'année précédente, surpassant les attentes de 4,2 %.
En juillet, cet indice avait progressé de 5,9 %.
Le rapport JOLTS du Département américain au Travail a révélé 7,443 millions d'ouvertures de postes en septembre, en dessous du consensus de 7,980 millions, et en baisse par rapport aux 7,861 millions d'ouvertures enregistrées le mois précédent.
Enfin, la confiance des consommateurs, mesurée par le Conference Board, a atteint 108,7 en octobre, dépassant largement le consensus de 99,5 et marquant une amélioration par rapport à 99,2 en septembre.
La séance du jour à Wall street
Les marchés actions américains affichent des performances variées avant la publication des résultats d'Alphabet à la clôture, suivis demain de ceux de Meta et Microsoft, puis d'Apple et Amazon jeudi.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones reculait de 0,15 % à 42 320 points, tandis que le Nasdaq progressait de 0,50 % à 18 660 points.
Du côté des valeurs, Ford a enregistré une forte baisse de 8,36 % à 10,42 dollars après avoir abaissé ses prévisions pour 2024, s'attendant désormais à un EBIT ajusté d'environ 10 milliards de dollars, contre une estimation précédente de 10 à 12 milliards.
Cette annonce contraste avec celle de General Motors, qui a relevé ses prévisions la semaine dernière.
Le PDG de Ford, Jim Farley, a évoqué une "guerre des prix mondiale" alimentée par des surcapacités.
Sur le plan économique, le déficit commercial s'est détérioré plus que prévu en septembre, et le rapport JOLTS a révélé des ouvertures de postes inférieures aux attentes, ce qui est surveillé de près par la Fed.
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