Le marché boursier américain a connu une journée contrastée mardi. Le S&P 500 a terminé stable, tandis que le Dow Jones a chuté de 216 points, affecté par la hausse des rendements des bons du Trésor américain et les réactions aux commentaires des responsables de la Réserve fédérale.
Les ventes aux enchères de bons du Trésor à 5 et 2 ans ont été décevantes, entraînant une chute des obligations.
Parallèlement, Neel Kashkari, président de la Réserve fédérale de Minneapolis, a déclaré qu'il n'excluait pas de nouvelles hausses de taux si les pressions inflationnistes réapparaissaient.
Ces commentaires ont alimenté l'incertitude sur les marchés.
Malgré cela, le Nasdaq 100 a progressé de 0,3 %, atteignant un nouveau record.
Cette performance a été soutenue par une hausse de 7,1 % des actions de Nvidia, ainsi que des gains de 8,9 % pour ARM et de 3,1 % pour AMD, tous profitant de la reprise dans le secteur de l'IA.
Egalement à l'honneur, l'action de GameStop, distributeur américain de jeux vidéo a terminé en forte hausse après que le groupe ait levé 933,4 millions de dollars en vendant 45 millions de nouvelles actions dans le cadre d'une offre au marché.
En revanche, les actions de Merck et Amgen ont perdu respectivement 2,2 % et 1,8 %, contribuant à la forte baisse du Dow Jones.
Les investisseurs attendent maintenant avec impatience la publication de l'indice PCE de la Réserve fédérale, prévue pour vendredi, qui pourrait offrir de nouveaux indices sur l'évolution de l'inflation et des politiques monétaires.
GameStop : les actions grimpent après avoir levé près de 1 milliard de dollars
GameStop a attiré l'attention plus tôt ce mois-ci avec une forte hausse à Wall Street, bien que de courte durée.
Le sentiment semble maintenant changer après que l'entreprise ait levé près de 1 milliard de dollars en vendant environ 45 millions d'actions, rapportant 933 millions de dollars.
A la clôture, GameStop affiche une hausse d'environ 24 % à 23,50 dollars.
À la mi-mai, les actions avaient augmenté de près de 200 % en deux jours, atteignant presque 49 dollars, stimulées par un tweet de Keith Patrick Gill, alias RoaringKitty, qui avait déjà provoqué un rallye en 2021 pour contrer les vendeurs à découvert, mettant en difficulté des fonds spéculatifs comme Melvin Capital.
Le rallye récent a duré deux jours avant que le cours ne chute de 60 %, atteignant 19 dollars.
Suite aux réactions positives au programme de rachat, GameStop commence la semaine de trading à 23 dollars.
Wall Street était fermée lundi pour le Memorial Day.
L'Europe finit dans le rouge, Michelin en vedette
Les principales Bourses européennes ont clôturé en baisse mardi, reflétant les inquiétudes croissantes concernant la politique monétaire.
En Allemagne, le DAX a chuté de 0,48%, terminant la séance à 18 684 points.
Cette baisse a effacé les gains enregistrés en matinée, les investisseurs restant préoccupés par les perspectives économiques et les décisions à venir de la Réserve fédérale américaine.
En France, le CAC 40 a reculé de 0,9%, clôturant à 8 058 points, en raison des inquiétudes concernant le marché des produits de luxe.
L'indice EuroStoxx 50 a baissé de 0,6%, s'établissant à 5 030 points, tandis que le Stoxx 600, indice paneuropéen, a également perdu 0,6%, clôturant à 519 points.
Cette baisse généralisée reflète les tensions sur les marchés financiers européens.
Du côté des actions, les performances des secteurs et des valeurs individuelles ont été variées.
Sur le DAX, les plus grandes pertes ont été enregistrées par Deutsche Borse (-2,6%), MTU Aero Engines (-1,8%) et SAP (-1,8%).
À l'inverse, Siemens a progressé de 4%, Volkswagen de 2,4% et Vonovia de 1,9%.
A Paris, sur le CAC 40, Saint-Gobain a atteint un nouveau record en séance.
Renault a atteint son plus haut niveau depuis 2019 avec une poussée de ses actions à 51,86 euros.
Michelin a gagné jusqu'à 2,4% avant de limiter sa progression à 1,3%.
Lors d'une journée investisseurs, le fabricant de pneumatiques a annoncé anticiper pour 2026 une marge opérationnelle d'activité de 14%, un résultat opérationnel des activités de 4,2 milliards d'euros et un flux de trésorerie disponible avant acquisitions cumulé de 5,5 milliards d'euros sur la période 2024-2026.
Du côté du CAC 40, les valeurs du luxe ont particulièrement souffert.
LVMH a reculé de 1,4%, Hermès de 0,9% et Kering de 0,6%.
Thales, Eurofins et Capgemini ont également subi des baisses significatives, chacune de l'ordre de 1,8%.
Dans l'actualité des politiques monétaires, les marchés financiers ont été marqués par des inquiétudes liées aux politiques monétaires des principales banques centrales.
Aux États-Unis, la Réserve fédérale suscite des craintes avec des signaux indiquant que de nouvelles hausses de taux d'intérêt ne sont pas totalement exclues.
Ces inquiétudes sont renforcées par la forte confiance des consommateurs et des données solides sur les prix de l'immobilier.
En Europe, la Banque centrale européenne semble prête à réduire ses taux d'intérêt, comme en témoignent les prévisions d'inflation en baisse pour avril.
Les récentes déclarations des membres du Conseil des gouverneurs de la BCE, notamment Olli Rehn et Philip Lane, ont renforcé cette anticipation de baisses de taux.
Cependant, les indices PMI positifs publiés récemment pourraient modérer l'ampleur de ces réductions.
Sur le plan économique, l'Allemagne a vu les prix de gros diminuer de 1,8% en glissement annuel en avril, une amélioration par rapport à la baisse de 2,6% enregistrée le mois précédent.
Cette donnée a toutefois eu un impact limité sur les marchés.
En zone euro, les prévisions d'inflation ont atteint leur plus bas niveau depuis septembre 2021, ce qui alimente les spéculations sur des réductions de taux imminentes par la BCE.
Les investisseurs attendent maintenant avec impatience la publication des données sur l'inflation de la zone euro pour le mois de mai, prévue pour vendredi.
Ces données seront scrutées de près pour évaluer les prochaines étapes des politiques monétaires européennes et leur impact potentiel sur les marchés.
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