Le vice président de la Réserve Fédérale (Fed), Stanley Fischer, a déclaré ce vendredi qu‘il estimait fort probable un resserrement graduel de la politique monétaire et qu‘il croyait en cette approche, qui permettrait notamment de transférer le risque aux économies étrangères.
« Supprimer progressivement les facilitations accordées est une bonne stratégie, » commence Fischer lors d‘un discours qu‘il prononce ce vendredi à la 20e conférence annuelle de la Banque Centrale du Chili.
Le numéro deux de la Fed a également noté que les principales économies étrangères et les marchés émergents étaient à des stades différents dans leurs cycles économiques respectifs, ce qui nécessitait un certain niveau de facilitation pour un moment, résultant en ce qu‘il qualifie comme « une divergence considérable dans la politique des taux pendant une certaine période ».
Fischer a minimisé l‘effet négatif de cette divergence et a suggéré que plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis pourraient bénéficier d‘une avancée de leur croissance économique, bien qu‘il admette qu‘un degré d‘incertitude est à prendre en considération.
« En guise d'illustration, une reprise notablement rapide de l‘économie américaine requiert une prompte suppression des facilitations et pourrait engendrer d‘importantes retombées à l'extérieur du pays en ajoutant de la pression à la hausse sur les taux d‘intérêt étrangers et en dépréciant les autres devises, » a-t-il déclaré.
Fischer a tout de même confirmé qu‘il pensait « que les retombées de la normalisation de la politique monétaire américaine seraient gérables pour les économies étrangères.
» Fischer a également expliqué que les perspectives actuelles pour l‘expansion de l‘économie américaine poussent la Fed à procéder à une suppression graduelle des facilitations.
« Une approche graduelle dans le resserrement de la politique contribuera également à atténuer le risque de retombées indésirables à l'étranger y compris en réduisant le risque d‘un potentiel resserrement brutal dans le futur mais aussi à promouvoir une économie mondiale plus forte, » a-t-il conclu.
Les marchés estiment présentement la probabilité d‘une hausse des taux par la Fed en décembre à 81,1 %, d‘après l‘outil de suivi des taux de la Fed d‘.
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