Zstiglitz ne prévoit pas de crise, mais des faillites en série dans un entretien à l'AFP
S'il ne voit pas venir aujourd'hui de cataclysme économique rappelant celui de 2008, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz prévoit malgré tout des faillites en série et s'étonne que les banques centrales 'gaspillent' dès à présent leurs cartouches, dans un entretien à l'AFP."En me basant sur ce que nous savons, je dirais que je ne vois pas de crise", a affirmé l'économiste américain à l'occasion de la parution cette semaine en France de son livre "Peuple, pouvoir'profits", aux éditions Les liens qui libèrent.
L' économiste américain se dit tout de même préocupé par la récente injection de dizaines de milliards de dollars de la banque centrale américaine (Fed) sur le marché interbancaire américain, il est également inquiet par la décision de la Réserve Fédérale (Fed) d'abaisser ses taux et celle de la banque centrale européenne (BCE) de relancer son programme de rachat de dette, craigant que ces mesures prises pour relancer une croissance qui s'essouffle s'avèrent finalement peu payantes.
Joseph Stiglitz observe pour l'instant un "ralentissement significatif de la croissance qui va entraîner un certain nombre de faillites", en allusion au récent exemple du voyagiste britannique Thomas Cook.
"Je pense que les banques centrales sont clairement en train de gaspiller des munitions qui leur seraient utiles au cas où la situation empirerait", a-t-il regretté.
Qui est Joseph Stiglitz ?
Joseph Stiglitz est un économiste américain, lauréat du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel prix « Nobel » d'économie avec George Akerlof et Michael Spence en 2001 « pour leurs travaux sur les marchés avec asymétrie d'information.
».
Il est l’un des fondateurs et des représentants les plus connus de la « nouvelle économie keynésienne ».
Il acquiert sa notoriété populaire à la suite de ses violentes critiques envers le FMI et la Banque mondiale, émises peu après son départ de la Banque mondiale en 2000, alors qu’il y est économiste en chef.
Le secteur financier pèse lourd dans le pib suisse
Au niveau de l'emploi, le secteur financier représente 218400 places de travail.
Au final, 12% des recettes fiscales de l'Etat, des cantons et des villes, proviennent du secteur financier.
En 2018, le poids du secteur financier dans l'économie suisse a atteint 9,4%.
Les banques et assurances ont ainsi contribué au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 63 milliards de francs, un montant en hausse de 5,3% sur un an, a annoncé jeudi l'institut bâlois BAK.
Les prêts aux ménages de la zone euro augmentent de 3,4 % en glissement annuel
Les prêts aux ménages de la zone euro ont augmenté de 3,4 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 6,15 billions d'euros en août 2019, au même rythme que le mois précédent et conformément aux prévisions du marché.
En outre, le crédit aux sociétés non financières a augmenté de 4,3 % pour s'établir à 4,60 billions d'euros, soit le rythme le plus rapide depuis une décennie.
La croissance du crédit au secteur privé, y compris celui des ménages et des sociétés non financières, s'est accélérée, passant de 3,7 % en juillet à 3,8 % en août.
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